A.

Androgynous as a term of insult by Plato

In the first place you have to understand the nature of our human anatomy and what it has undergone. Once upon a time our anatomy was quite different from what it is now. In the first place there were not merely two sexes as there are now, male and female, but three, and the third was a combination of the other two. This sex itself has disappeared but its name, androgynous, survives. At that time the androgynous sex was distinct in form and name, having physical features from both the male and the female, but only the name now exists, and that as a term of insult.

Plato, The Symposium, Trans. M.C. Howatson, Cambridge Univeristy Press, 2008, p.22

Mais, d’abord, il vous faut apprendre ce qu’était la nature de l’être humain et ce qui lui est arrivé. Au temps jadis, notre nature n’était pas la même qu’aujourd’hui, mais elle était d’un genre différent. Oui, et premièrement, il y avait trois catégories d’êtres humains et non pas deux comme maintenant, à savoir le mâle et la femelle. Mais il en existait encore une troisième qui participait des deux autres, dont le nom subsiste aujourd’hui, mais qui, elle, a disparu. En ce temps-là en effet il y avait l’androgyne, un genre distinct qui, pour le nom comme pour la forme, faisait la synthèse des deux autres, le mâle et la femelle. Aujourd’hui, cette catégorie n’existe plus, et il n’en reste qu’un nom tenu pour infamant

Platon, Le Banquet (385 – 370 av. J.C.), Trad. Luc Brisson, GF Flammarion, Paris, 2016, p.114-115
W.

Women are insensitive to genius by Otto Weininger

Many people who are quick to be dazzled and especially women also believe that being genius means having wit. Whatever they seem, women are insensitive to genius; having only sexual ambitions, it does not matter to them by what a man will be distinguished externally from the common men[…]

Beaucoup de gens prompts à s’éblouir et en particulier les femmes croient aussi qu’être génial signifie avoir de l’esprit. Les femmes sont, quoi qu’il y paraisse, insensibles au génie; n’ayant d’ambitions que sexuelles, peu leur importe par quoi un homme se distinguera extérieurement du commun des hommes […]

Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903) (Editions l’age d’homme). Trad. D. Renaud. Editions l’age d’homme. Lausanne, 1975, p. 99

Disclaimer : The works of Weininger are to read knowing the terrible destcruction power they supported, after his own death, against Jewish People, and against Women in general. His texts are sources to understand the common roots between antismetism and antifeminism.

T.

The woman is only sexual by Otto Weininger

The woman is only sexual, the man is also sexual: this distinction is of considerable importance, as well in space as in time.

La femme est sexuelle seulement, l’homme est aussi sexuel : cette distinction est d’une portée considérable, aussi bien dans l’espace que dans le temps.

Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903) (Editions l’age d’homme). Trad. D. Renaud. Editions l’age d’homme. Lausanne, 1975, p. 89

Disclaimer : The works of Weininger are to read knowing the terrible destcruction power they supported, after his own death, against Jewish People, and against Women in general. His texts are sources to understand the common roots between antismetism and antifeminism.

T.

The woman’s being is entirely sexual by Otto Weininger

The state of sexual arousal represents for the woman the highest point to which she can reach. The woman’s being is entirely sexual. Sexual life, the sphere of copulation and reproduction, which includes the relation to man and child, absorbs F entirely, fills its existence, while H, while being sexual, is still something else. This is, trully speaking, that difference we wanted to see in the intensity of instinct.

L’état d’excitation sexuelle représente pour la femme le point le plus haut auquel elle puisse atteindre. L’être de la femme est tout entier sexuel. La vie sexuelle, la sphère de la copulation et de la reproduction, qui comprend le rapport à l’homme et à l’enfant, absorbe F entièrement, remplit son existence, tandis que H, tout en étant sexuel, est autre chose encore. C’est là qu’est en vérité cette différence qu’on a voulu voir dans l’intensité de l’instinct.

Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903) (Editions l’age d’homme). Trad. D. Renaud. Editions l’age d’homme. Lausanne, 1975, p. 87

Disclaimer : The works of Weininger are to read knowing the terrible destcruction power they supported, after his own death, against Jewish People, and against Women in general. His texts are sources to understand the common roots between antismetism and antifeminism.

B.

Bisexuality as a universal rule by Otto Weininger

There is between man and woman (with some nuances, it’s true to all living beings with sexual reproduction), an infinity of gradations, an infinity of “intermediate sexual forms”. Just as physics reasons on ideal gases, in other words gases rigorously obeying Boyle-Gay-Lussac’s law (while none actually obey to it), and starts from this law to see how reality differs from it, in the same way, we must posit here H as an ideal man and F as an ideal woman, without attributing to them either a real existence which they do not have, but as sexual types. Such types not only can but must be built. The type, the Platonic idea, is the object of science as it is that of art. Fully conscious that reality offers no example of this, physics studies perfectly elastic or perfectly rigid bodies, using real bodies only as starting points in its search for type and defining them in return as mixed cases. Likewise, there are really only combinations of masculine and feminine, approximations of these two types, unobservable as such. Let me be understood correctly: I am speaking here not of a bisexuality as an exception, or as an embryonic disposition, but of the bisexuality as a universal rule.

Il y a entre l’ homme et la e femme (mais cela vaut à quelques nuances près pour tous les êtres vivants à reproduction sexuelle), une infinité de gradations, une infinité de “formes sexuelles intermédiaires”. De même que la physique raisonne sur des gaz idéaux, autrement dit des gaz obéissant rigoureusement à la loi de Boyle-Gay-Lussac (alors qu’aucun ne lui obéit en réalité), et part de cette loi pour voir dans quelle mesure la réalité s’en écarte, de même il faut poser ici un homme idéal H et une femme idéale F sans leur attribuer ni à l’un ni à l’autre une existence réelle qu’ils n’ont pas, mais comme types sexuels. De tels types non seulement peuvent mais doivent être construits. Le type, l’idée platonicienne, est l’objet de la science comme il est celui de l’art. C’est pleinement consciente de ce que la réalité n’en offre aucun exemple que la physique étudie des corps parfaitement élastiques ou parfaitement rigides, ne se servant des corps réels que comme points de départ dans sa recherche du type et les définissant en retour comme des cas mixtes. De même, il n’existe réellement que des combinaisons de masculin et de féminin, des approximations de ces deux types, eux-mêmes inobservables comme tels. Qu’on me comprenne bien : je veux parler ici non d’une bisexualité comme exception, ou comme disposition embryonnaire, mais d’une bisexualité comme règle.

Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903) (Editions l’age d’homme). Trad. D. Renaud. Editions l’age d’homme. Lausanne, 1975, p. 26

Disclaimer : The works of Weininger are to read knowing the terrible destcruction power they supported, after his own death, against Jewish People, and against Women in general. His texts are sources to understand the common roots between antismetism and antifeminism.

T.

The woman is curious and gaze. by Otto Weininger

Passing in front of a lovers couple taking refuge on a bench, or passing down the street, the woman is curious and gaze. But one does’nt look at what one does’nt like or want, one turns away from it. If women so much enjoy seeing a couple it’s because thie ideal of the coitus, their one, is GENERAL, and does’nt apply only to them. It was shown above that attention is paid only to what is assigned a positive value. The woman who observes a lovers couple is always waiting for what will happen between them, she anticipates their actions, hopes, desires. The idea of the sexual act in all its forms (even in animals) always arouses in her the keenest interest, never the slightest repugnance; far from denying it, from experiencing what it has as ignoble, the idea seizes her entirely, possesses it, occupies it incessantly. This trait is enough to define much of her psychic life which seems so mysterious to so many people.

Passant devant un couple d’amoureux venus se réfugier sur un banc, ou le croisant dans la rue, la femme est curieuse et regarde. Or on ne regarde pas ce qu’on n’aime pas ou ne désire pas, on s’en détourne. Les femmes n’ont tant de plaisir à voir un couple que parce que cet idéal du coït qui est le leur est GÉNÉRAL, et ne vaut pas seulement pour elles. II été montré plus haut qu’on n’accorde d’attention qu’à ce à quoi on attribue une valeur positive. La femme qui observe un couple d’amoureux est toujours dans l’attente de ce qui va se passer entre eux, elle anticipe leurs gestes, espère, désire pour eux. L’idée de l’acte sexuel sous toutes ses formes (même chez les animaux) réveille toujours chez elle le plus vif intérêt, jamais la moindre répugnance; loin de le nier, d’éprouver comme ignoble ce qu’il a d’ignoble, l’idée l’en saisit tout entière, la possède, l’occupe de manière incessante. Ce trait suffit à définir une grande partie de sa vie psychique qui semble si mystérieuse tant de monde.

Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903) (Editions l’age d’homme). Trad. D. Renaud. Editions l’age d’homme. Lausanne, 1975, p. 212

Disclaimer : The works of Weininger are to read knowing the terrible destcruction power they supported, after his own death, against Jewish People, and against Women in general. His texts are sources to understand the common roots between antismetism and antifeminism.

S.

Subtle findings fallen into unworthy hands by Lou Andréas-Salomé

My last reading was Madame Garborg’s little book, now it’s Weininger’s turn. I open it every now and then. Just a few moments, each of which gives me the feeling of seeing subtle findings fallen into unworthy and angry hands, in a life ill-prepared to welcome it.

Ma dernière lecture a été le petit livre de Madame Garborg, maintenant, c’est le tour de Weininger que j’ouvre de loin en loin. Juste quelques instants, dont chacun me donne le sentiment de voir une trouvaille subtile tombée entre des mains indignes et rageuses, dans une vie mal préparée pour l’accueillir.

Rainer Maria Rilke, Lou Andreas-Salome, Correspondance, Gallimard, Paris 1985, p. 180

P.

Puberty is a moment of crisis to the man by Otto Weininger

The time of puberty is always a moment of crisis to the man, a time when he feels something foreign penetrating into his own being, something which is added to what was until then his way of thinking and feeling, without having ever wanted to. It is the physiological erection, over which the will has no power; and this is why the first erection in every man is experienced as something incomprehensible and disturbing, and the reason also so many men remember its circumstances throughout their lives with the greatest precision. Woman, on the contrary, not only easily resigns herself to puberty, but feels, so to speak, her being raised by her to a higher power, her importance as a person infinitely increased.

Chez l’homme, le temps de la puberté est toujours un moment de crise, où il sent pénétrer dans son être quelque chose d’étranger, quelque chose qui vient s’ajouter à ce qui était jusque-là sa manière de penser et de sentir, sans qu’il l’ait aucunement voulu. C’est l’érection physiologique, sur laquelle la volonté n’a pas de pouvoir; et c’est là la raison pour laquelle la première érection est chez tout homme ressentie comme quelque chose d’incompréhensible et de troublant, et pour laquelle aussi tant d’hommes se souviennent de ses circonstances leur vie durant avec la plus grande précision. La femme au contraire non seulement se résigne facilement à la puberté, mais sent pour ainsi dire son être élevé par elle à une plus haute puissance, son importance en tant que personne infiniment accrue.

Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903) (Editions l’age d’homme). Trad. D. Renaud. Editions l’age d’homme. Lausanne, 1975, p. 88

Disclaimer : The works of Weininger are to read knowing the terrible destcruction power they supported, after his own death, against Jewish People, and against Women in general. His texts are sources to understand the common roots between antismetism and antifeminism.