D.

Desire identity to somatic manifestation by Jacques Lacan

I told you in fact that simply by reading Freud‘s text, one could say, and Freud says it, articulates it, that her pain high up on her right thigh, is the desire of her father, and the desire of the friend of her youth, that it is every time that she evokes in the history of her illness, the moment that she was entirely subjected to the desire of her father, to the demand of her father, and when scarcely on the margin there was being exercised this attraction of the desire of the friend of her youth which she reproached herself for taking into consideration; and that the pain in her left thigh, is the desire of her two brothers-in-law, in so far as one represents the good masculine desire, the one who had married her younger sister, and the other the bad who besides has been considered by all of these women, as a very bad man. Beyond this remark, namely of what must be considered before understanding what our interpretation of desire means, the fact is that in the symptom, and that is what conversion means, desire is identical with the somatic manifestation which is its front just as it is its back.

Jacques Lacan, Seminar Book 5 – The formation of the unconscious (1957-1958), Translated by Cormac Gallagher, p 322

Je vous ai parlé d’Elizabeth von R, dont je vous disais qu’à lire simplement le texte de Freud, on peut formuler, car lui-même l’articule, que sa douleur du haut de la cuisse droite, c’est le désir de son père et celui de son ami d’enfance. En effet, cette douleur intervient chaque fois que la patiente évoque le moment où elle était entièrement asservie au désir de son père malade, à la demande de son père, et qu’en marge s’exerçait l’attraction du désir de son ami d’enfance, qu’elle se reprochait de prendre en considération. La douleur de sa cuisse gauche, c’est le désir de ses deux beaux-frères, dont l’un, l’époux de sa plus jeune sœur, représente le bon désir masculin, et l’autre, le mauvais celui-ci a par ailleurs été considéré par toutes ces dames comme un fort méchant homme. Au-delà de cette remarque, ce qu’il faut considérer avant de comprendre ce que veut dire notre interprétation du désir, c’est que dans le symptôme et c’est cela que veut dire conversion, le désir est identique à la manifestation somatique. Elle est son endroit comme il est son envers

Jacques Lacan., Le séminaire livre V, Les formations de l’inconscient (1957-1958), Seuil, Paris, 1998, p. 336

P.

Phallus signifier marks the Other by Jacques Lacan

The main of what I’ve brought you by describing the phallus’s function, is that it is this signifier that marks what the Other desires as himself is, as real Other, as human Other, is marked in his economy by the signifier.

L’essentiel de ce que je vous ai apporté en vous décrivant la fonction du phallus, c’est qu’il est ce signifiant qui marque ce que l’Autre désire en tant que lui-même, comme Autre réel, Autre humain, il est dans son économie d’être marqué par le signifiant.

LACAN J., Le séminaire livre V, Les formations de l’inconscient (1957-1958), Seuil, Paris, 1998, p. 366

P.

Phallus marks what the Other desires by Jacques Lacan

Most of what I’ve brought you by describing the function of the phallus, is that the phallus is this signifer which marks what the Other desires, as himself, as a real Other, a human Other, he is, in his self-being economy, marked by the signifier. […] Precisely; this is to the extent that the Other is marked by the signifier that the subject can – and can only by, through this Other – recognize that he is marked too by the signifier, that is to say : there is always something that remains beyond what can be satisfied through the signifier, which means through the demand.

L’essentiel de ce que je vous ai apporté en vous décrivant la fonction du phallus, c’est qu’il est ce signifiant qui marque ce que l’Autre désire en tant que lui-même, comme Autre réel, Autre humain, il est dans son économie d’être marqué par le signifiant. […] C’est précisément dans la mesure où l’Autre est marqué par le signifiant que le sujet peut – et ne peut que par là, par l’intermédiaire de cet Autre – reconnaître que lui aussi est marqué par le signifiant, c’est-à-dire qu’il y a toujours quelque chose qui reste au-delà de ce qui peut se satisfaire par l’intermédiaire du signifiant, c’est-à-dire par la demande.

Jacques Lacan, Le séminaire livre V, Les formations de l’inconscient (1957-1958), Seuil, Paris, 1998, p. 366