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Military-industrial complex by Dwight D. Eisenhower

A vital element in keeping the peace is our military establishment. Our arms must be mighty, ready for instant action, so that no potential aggressor may be tempted to risk his own destruction. Our military organization today bears little relation to that known by any of my predecessors in peace time, or indeed by the fighting men of World War II or Korea. Until the latest of our world conflicts, the United States had no armaments industry. American makers of plowshares could, with time and as required, make swords as well. But now we can no longer risk emergency improvisation of national defense; we have been compelled to create a permanent armaments industry of vast proportions. Added to this, three and a half million men and women are directly engaged in the defense establishment. We annually spend on military security more than the net income of all United State corporations. This conjunction of an immense military establishment and a large arms industry is new in the American experience. The total influence – economic, political, even spiritual – is felt in every city, every state house, every office of the Federal government. We recognize the imperative need for this development. Yet we must not fail to comprehend its grave implications. Our toil, resources and livelihood are all involved; so is the very structure of our society. In the councils of government, we must guard against the acquisition of unwarranted influence, whether sought or unsought, by the military-industrial complex. The potential for the disastrous rise of misplaced power exists and will persist.

President Dwight D. Eisenhower’s Farewell Address (1961)

Un élément vital dans le maintien de la paix est notre établissement militaire. Nos armes doivent être puissantes, prêtes pour une action immédiate, afin qu’aucun agresseur potentiel ne puisse être tenté de risquer sa propre destruction. Notre organisation militaire d’aujourd’hui a peu de rapport avec celle connue par mes prédécesseurs en temps de paix, ou même par les combattants de la Seconde Guerre mondiale ou de Corée. Jusqu’au dernier de nos conflits mondiaux, les États-Unis n’avaient pas d’industrie d’armement. Les fabricants américains de charrues pouvaient, avec le temps et selon les besoins, fabriquer des épées également. Mais désormais, nous ne pouvons plus nous permettre une improvisation d’urgence de la défense nationale ; nous avons été contraints de créer une industrie permanente d’armement de vastes proportions. À cela s’ajoute que trois millions et demi d’hommes et de femmes sont directement engagés dans l’établissement de défense. Nous dépensons annuellement pour la sécurité militaire plus que le revenu net de toutes les sociétés des États-Unis. Cette conjonction d’un immense établissement militaire et d’une grande industrie d’armement est nouvelle dans l’expérience américaine. L’influence totale – économique, politique, voire spirituelle – se fait sentir dans chaque ville, chaque maison d’État, chaque bureau du gouvernement fédéral. Nous reconnaissons le besoin impératif de ce développement. Pourtant, nous ne devons pas manquer de comprendre ses graves implications. Notre labeur, nos ressources et nos moyens de subsistance sont tous impliqués ; ainsi que la structure même de notre société. Dans les conseils du gouvernement, nous devons nous garder de l’acquisition d’une influence indue, qu’elle soit recherchée ou non, par le complexe militaro-industriel. Le potentiel pour l’ascension désastreuse d’un pouvoir mal placé existe et persistera.