You need to have listened attentively to the strange declarations of such patients to know the madness that their shackled consciousness can construct around the enigma of the phallus and female castration. We can then recognize in the timid confessions of the so-called normal subject the beliefs he is keeping silent about, and which he thinks he is keeping silent about because he considers them puerile, whereas he is keeping silent because, without knowing it, he still adheres to them.
Jacques Lacan, “Motif du crime paranoïaque : le crime des sœurs Papin” in Premiers écrits (1933), Le Seuil, Paris, 2023, p. 104
Christine’s comment: “I do believe that in another life I was to be my sister’s husband”, is reproduced in our patients by many fantastic themes that you just have to listen to get. What a long road of torture she must have traveled before the desperate experience of crime tore her from her other self, and after her first attack of hallucinatory delirium, in which she believes she sees her sister dead, dead no doubt from that blow, she cries out before the judge who confronts them, the words of passion unblinking : “Yes, say yes”.
Il faut avoir prêté une oreille attentive aux étranges déclaration de tels malades pour savoir les folies que leur conscience enchaînée peut échafauder sur l’énigme du phallus et de la castration féminine. On sait alors reconnaître dans les aveux timides du sujet dit normal les croyances qu’il tait, et qu’il croit taire parce qu’il les juge puériles, alors qu’il se tait parce que sans le savoir il y adhère encore.
Jacques Lacan, “Motif du crime paranoïaque : le crime des sœurs Papin” in Premiers écrits (1933), Le Seuil, Paris, 2023, p. 104
Le propos de Christine: “Je crois bien que dans une autre vie je devais être le mari de ma sœur”, est reproduit chez nos malades par maints thèmes fantastiques qu’il suffit d’écouter pour obtenir. Quel long chemin de torture elle a dû parcourir avant que l’expérience désespérée du crime la déchire de son autre soi-même, et qu’elle puisse, après sa première crise de délire hallucinatoire, où elle croit voir sa sœur morte, morte sans doute de ce coup, crier devant le juge qui les confronte, les mots de la passion dessillée : “Oui, dis oui”.
Jacques Lacan, “Motif du crime paranoïaque : le crime des sœurs Papin” in Premiers écrits (1933), Le Seuil, Paris, 2023, p. 104