Here we may even venture to touch on the question of what makes it necessary at all for our mental life to pass beyond the limits of narcissism and to attach the libido to objects. The answer which would follow from our line of thought would once more be that this necessity arises when the cathexis of the ego with libido exceeds a certain amount. A strong egoism is a protection against falling ill, but in the last resort we must begin to love in order not to fall ill, and we are bound to fall ill if, in consequence of frustration, we are unable to love.
Sigmund Freud, On Narcissism : An introduction (1914), Trans. James Strachey (1925)
À partir de là, on peut même se risquer à aborder la question de savoir d’où provient donc la contrainte, pour la vie de l’âme, à aller au-delà des limites du narcissisme et à placer la libido sur les objets? La réponse qui découle de notre cheminement intellectuel dirait à son tour que cette contrainte apparaît lorsque l’investissement du moi en libido a dépassé une certaine mesure. Un solide égoïsme protège de la maladie mais, à la fin, il faut se mettre à aimer pour ne pas tomber malade, et on tombe nécessairement malade lorsque, à la suite d’une impossibilité, on ne peut aimer.
Sigmund Freud, Pour introduire le narcissisme. Trad. Hélène Francoual, Éditions In press, Paris, 2017, p.40-41
Sigmund Freud, Pour introduire le narcissisme. Trad. Hélène Francoual, Éditions In press, Paris, 2017, p.40-41