S.

Shame the most shared thing of our world by Claude Janin

[…] all shame has a group dimension; “I am ashamed of you”, “you make me ashamed”, “I am ashamed for you”: these expressions clearly show to what extent shame circulates between individuals as a link. Traditionally referred to the Ego-Ideal, we understand that if the latter is, as Freud maintains in Group Psychology and the Analysis of the Ego, an essential element of the group constitution, then shame is a negative link which cements relationships inter-individual. Let us think for a moment about the expressions I have just mentioned, and try to apply them to guilt; we see that it is more difficult. The flow of the shame between individuals, and its contagious nature, highlighted by these expressions, may make shame the most shared thing in the world.

[…]toute honte comporte une dimension groupale ; « j’ai honte de toi », « tu me fais honte », « j’ai honte pour toi » : ces expressions montrent assez à quel point la honte circule entre les individus comme lien. Traditionnellement référée à l’Idéal du Moi, on comprend en effet que si ce dernier est, comme le soutient Freud dans Psychologie collective et analyse du moi, un élément essentiel de la constitution groupale, alors la honte est un lien négatif qui cimente les relations inter-individuelles. Songeons un instant aux expressions que je viens d’évoquer, et essayons de les appliquer à la culpabilité ; on voit que c’est plus difficile. La circulation de la honte entre les individus, et son caractère contagieux, mis en évidence par ces expressions, font peut-être de la honte la chose au monde la mieux partagée

Claude Janin, « Pour une théorie psychanalytique de la honte (honte originaire, honte des origines, origines de la honte) »,
Revue française de psychanalyse, 2003/5 (Vol. 67), p. 1657-1742
DOI : 10.3917/rfp.675.1657
URL : https://www.cairn.info/revue-francaise-de-psychanalyse-2003-5-page-1657.htm

S.

Subject is ashamed of his fantasies by Didier Lauru

The moment of seeing […] is actually a moment of truth. In the sense that the adolescent subject presenses the semblant’s imposture and thus of his own subjective position. Freud had insisted on one point: it is from his fantasies the subject is ashamed of.

L’instant de voir […] est en fait un moment de vérité. Dans le sens où le sujet adolescent y pressent l’imposture du semblant et ainsi de sa position subjective. Freud avait insisté sur un point : ce dont le sujet a honte, c’est de ses fantasmes.

Didier Lauru, « L’hontologie à l’adolescence », Le Carnet PSY, 2019/3 (N° 224), p. 21-24
DOI : 10.3917/lcp.224.0021.
URL : https://www.cairn.info/revue-le-carnet-psy-2019-3-page-21.htm

S.

Shame may arise from a debt by Claude Barazer

It is that the man in each of his exhibitions in the socialscape, would have to answer for the human figure which he contributes to make exist. A painting that can contravene to ethical requirements. Even when the impropriety in which he finds himself involved by his presence cannot be attributed to him. I do believe we’re unable to understand the shame that can haunt someone who has been treated “like a dog”, as Kafka says about the hero of “Der Process” being slaughtered by his executioners. They have been treated like dogs, they was commited in this attack againt the human figure, attack whic was acted on the social scene, and, as such, they are ashamed. Shame could therefore arise from a debt incumbent on every human with regard to the human figure exposed to the other’s gaze.

C’est que l’homme dans chacune de ses expositions dans le paysage social, devrait répondre de la figure humaine qu’il contribue à faire exister. Une peinture qui peut contrevenir aux exigences éthiques. Même lorsque l’irrégularité dans laquelle il se trouve impliqué par sa présence ne peut lui être imputée. Je crois que nous ne pouvons pas comprendre la honte qui peut hanter quelqu’un qui a été traité “comme un chien”, comme le dit Kafka au sujet du héros de “Der Process” massacré par ses bourreaux. Ils ont été traités comme des chiens, ils ont été commis dans cette attaque contre la figure humaine, attaque qui a été commise sur la scène sociale et, à ce titre, ils ont honte. La honte pourrait donc résulter d’une dette de chaque être humain à l’égard de la figure humaine exposée au regard de l’autre.

Claude BARAZER, « Quand le « propre » fait tache », Le Coq-héron, 2006/1 (no 184), p. 57-67
DOI : 10.3917/cohe.184.67.
URL : https://www.cairn.info/revue-le-coq-heron-2006-1-page-57.htm

W.

What appears in the shame by Emmanuel Levinas

What appears in the shame is precisely the fact of being riveted to oneself, the radical impossibility of fleeing to hide from oneself, the irremissible presence of the ego to oneself.

Ce qui apparaît dans la honte c’est donc précisément le fait d’être rivé à soi-même, l’impossibilité radicale de se fuir pour se cacher à soi même, la présence irrémissible du moi à soi-même.

Emmanuel Lévinas, De l’évasion (1935), Paris, Biblio Essais, 1998, p. 112 – 113

T.

The shame imposed in childhood by Serge Tisseron

In addition, at any time, the shame imposed in childhood may be woke up. The look the seducers puts on the child, the brutal gestures that he possibly has towards him, his words which aim to make him bear responsibility for his own acts, all of this meets in the child a field of all the more conducive to shame as it was imposed on him during childhood. Of course, the words and gestures of the seducer can also at any time impose on the victim a shame unknown to him. But the shame and the silence that accompanies it, sometimes to death, are all the more likely to lock the experience of seduction that it was felt early and intensely.

En outre, à tout moment, la honte imposée dans l’enfance peut en effet
être réveillée. Le regard que le séducteur fait peser sur l’enfant, les gestes brutaux qu’il a éventuellement à son égard, ses mots qui visent à lui faire porter la responsabilité de ses propres actes, tout cela rencontre chez l’enfant un terrain d’autant plus propice à la honte que celle-ci lui a été imposée dans l’enfance. Bien entendu, les mots et les gestes du séducteur peuvent aussi à tout moment imposer à la victime une honte inconnue d’elle. Mais la honte et le silence qui l’accompagne, parfois jusqu’à la mort, ont d’autant plus de chances de verrouiller l’expérience de séduction qu’elle a été éprouvée précocement et intensément.

Serge Tisseron, « De la honte qui tue à la honte qui sauve », Le Coq-héron, 2006/1 (no 184), p. 18-31. DOI : 10.3917/cohe.184.31.
URL : https://www.cairn.info/revue-le-coq-heron-2006-1-page-18.htm

D.

Decency / Modesty is a fear of being victim by Serge Tisseron

So, decency / modesty is caracterized by the fear of being victim of an assault. It is inseparable from the self-protection desire, while the feeling of shame testifies the fact that our defenses have been “smashed”, and that the disgrace look of the other has penetrated deep inside us.

Ce qui caractérise la pudeur, c’est donc la crainte d’être victime d’une agression. Elle est inséparable du désir de nous protéger, alors que le sentiment de honte témoigne du fait que nos défenses ont été « enfoncées », et que le regard honnisseur de l’autre a pénétré jusqu’au fond de nous.

Serge Tisseron, « De la honte qui tue à la honte qui sauve », Le Coq-héron, 2006/1 (no 184), p. 18-31. DOI : 10.3917/cohe.184.31. URL : https://www.cairn.info/revue-le-coq-heron-2006-1-page-18.htm

W.

Where the shame lies by Claude Barazer

[Shame lies] at the crossroads of this triple process of exposure, dispossession and forfeiture of self facing the other.

[La honte se situe] au carrefour de ce triple processus d’exposition, de dépossession et de déchéance de soi face à l’autre.

Claude Barazer, « Hontes sans issue ». In Documents & Débats, Bulletin Intérieur de l’Association Psychanalytique de France, numéro 52, 2000, p. 9

C.

Correlation between being formerly married and reporting

The robust positive correlation between being formerly married and reporting may be because women experiencing more severe cases of IPV are more likely to seek help and leave the abusive relationship, or because those able to seek help (regardless of severity of abuse) are more likely to leave relationships.

La robuste corrélation positive que nous constatons entre être précédemment mariée et le signalement [ndlr: d’une violence subie] peut s’expliquer par la plus grande gravité des cas de IPV [ndlr: Intimate Partner Violence – Violence du Partenaire Intime] vécues par les femmes qui sont par conséquent plus susceptibles de rechercher de l’aide et de sortir de la relation abusive ; ou bien, celles qui sont plus aptes à rechercher de l’aide (quelque soit la gravité de la violence) sont également celles qui ont le plus susceptibles de quitter des relations.

Tia Palermo, Jennifer Bleck, and Amber Peterman
“Tip of the Iceberg: Reporting and Gender-Based Violence in Developing Countries”
American Journal of Epidemiology, Vol. 179, No. 5
Published by Oxford University Press on behalf of the Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health.
DOI: 10.1093/aje/kwt295
December 12, 2013

V.

Victims of sexual assault are less likely to report by Felson Paré

The analyses of reasons help explain why victims are less likely to report sexual assaults than physical assaults. Victims of sexual assault are less likely to report the incident for four reasons: (a) they were more likely to be embarrassed, (b) they were more likely to fear reprisal, (c) they were more likely to think the police would not believe them, and (d) they were more likely to believe the police would be ineffective.

L’analyse des raisons évoquées permet d’expliquer pourquoi les victimes ont moins tendance à faire état d’une agression sexuelle que d’une agression physique. Les victimes d’agression sexuelle ont moins tendance à faire état de l’incident pour quatre raisons : (a) elles ont tendance à être plus embarrassées, (b) elles ont plus tendance à craindre des représailles, (c) elles ont plus tendance à penser que la Police ne les croira pas, (d) elles ont plus tendance à penser que la Police sera inefficace.

Author(s): Richard B. Felsone and Paul-Philippe Paré
“The Reporting of Domestic Violence and Sexual Assault by Nonstrangers to the Police”
Source: Journal of Marriage and Family, Vol. 67, No. 3 (Aug., 2005), pp. 597-610
Published by: National Council on Family Relations
Stable URL: https://www.jstor.org/stable/3600191