Maurice Merleau-Ponty makes now the next step by forcing the boundaries of this same phenomenology. You will see that the ways in which it will lead are not only about the phenomenology of visual, but they will also find – this is the essential point – the dependence of the visible towards what puts us under the eye of the seer. Yet is it too much to say, since this eye is not more than the metaphor of something that I would call the thrust of the seer – something before his eye. What is identified by the routes the way he tells us, is the pre-existence of a look – I see only from one point, but in my existence I am looked from everywhere.
Maurice Merleau-Ponty fait maintenant le pas suivant en forçant les limites de cette phénoménologie même. Vous verrez que les voies par où il vous mènera ne sont pas seulement de l’ordre de la phénoménologie du visuel, puisqu’elles vont à retrouver – c’est là le point essentiel – la dépendance du visible à l’égard de ce qui nous met sous l’œil du voyant. Encore est-ce trop dire, puisque cet œil n’est que la métaphore de quelque chose que j’appellerais la pousse du voyant – quelque chose d’avant son œil. Ce qu’il s’agit de cerner, par les voies du chemin qu’il nous indique, c’est la préexistence d’un regard – je ne vois que d’un point, mais dans mon existence je suis regardé de partout.
Jacques Lacan, Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse – séminaire XI (1964), Points, Paris, 1973, p.84