If we use the indexes for one of these words, we are sure to find it, in the text, accompanied by the two others and in the passage from Massenpsychologie where Freud finally gives us the theory of shame, the word shame is not pronounced. Of course, it appears in the Traumdeutung, in the analysis of Uncle Josef’s dream, because it deals with ambition. Through the analysis of this dream, we understand why Freud does not stop at this question: for him the problem of shame was settled from early childhood: he opposed it to a reactionary formation, the kind which brings a definitive change in the unconscious in the superego, that is to say, exactly in character, and one can suspect that this indelible stigma implies a traumatic element that is overcome (as in fetishism, and with the same force).
We know the anecdote: when his parents wanted to shame him for having dirtied their bed, he responded by promising to buy them a brand new and more beautiful bed later. Faced with such an early and ambitious reaction, we feel like, in taking up one of his words addressed to little Hans, exclaiming: “Bravo, little Freud! » He settled the question of shame in a really precocious way, and at the same time taught us that ambition is the remedy. He later made a short-cut when he wrote, to everyone’s astonishment, that ambition was of urethral origin.
So, what made him simplify the question in this way is quite understandable.


Si l’on se sert des index pour un de ces mots, on est certain de le trouver, dans le texte, accompagné des deux autres et dans le passage de la Massenpsychologie Freud nous donne enfin la théorie de la honte, le mot honte n’est pas prononcé Bien entendu, il figure dans la Traumdeutung, dans l’analyse du rêve de l’oncle Josef, parce qu’il y est question d’ambition. Par l’analyse de ce rêve, nous comprenons pourquoi Freud ne s’arrête pas à cette question : pour lui le problème de la honte s’est trouvé réglé dès la petite enfance : il lui a opposé une formation réactionnelle du genre de celles qui apportent une modification définitive dans l’inconscient dans le sur-moi, c’est-à-dire exactement dans le caractère, et l’on peut soupçonner que ce stigma indélébile implique un élément traumatique surmonté (comme dans le cas du fétichisme, et avec la même force).
On connaît l’anecdote : quand ses parents voulaient lui faire honte d’avoir sali leur lit, il a répondu par la promesse de leur acheter plus tard un lit tout neuf et plus beau. Devant une réaction si précocement ambitieuse, on a envie, en reprenant une de ses paroles adressée au petit Hans, de s’écrier : « Bravo, petit Freud ! » Il a réglé la question de la honte d’une façon vraiment précoce, et nous a appris du même coup que l’ambition en est le remède. Il a fait plus tard un court-circuit quand il a écrit, en étonnant tout le monde, que l’ambition était d’origine urétrale.
Mais on comprend très bien ce qui lui a fait simplifier ainsi la question.

Octave MannoniÇa n’empêche pas d’exister, Paris, Seuil, 1982, p. 79

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