The Name-of-the-Father is that by which, and thanks to which, the child, at the end of the Oedipus, will separate himself from his imaginary identification to the phallus. The child will be shaken off, says Lacan, “unshackled”, detached from his position of metonymic object of the mother. At the end, the necessity of a symbolic identification will open for the child. No more the identification to an image, but an identification to the insignia of the Other, here the father, which insignia will come to constitute, to the decline of the Oedipus, the ego ideal. Finally, this identification with the insignia of the Other will have another consequence: a modification of the subject’s desire. From then on, the ego is not only an imaginary element in the relation to the mother, but subjectifies itself and becomes itself a signifying element.
Le Nom-du-Père est ce par quoi, et grâce à quoi, l’enfant au sortir de l’Œdipe, se séparera de son identification imaginaire au phallus. L’enfant sera ébranlé, indique Lacan, « débusqué», détachés de sa position d’objet métonymique de la mère. Au terme, s’ouvrira alors pour l’enfant la nécessité d’une identification symbolique. Non plus l’identification à une image, mais une identification aux insignes de l’Autre, ici le père, lesquels insignes viendront constituer, au déclin de l’Œdipe, l’idéal du moi. Enfin, cette identification aux insignes de l’Autre aura une autre conséquence : une modification du désir du sujet. Dès lors, le moi n’est plus seulement un élément imaginaire dans le rapport à la mère, mais se subjective et se fait lui-même élément signifiant.
David Bernard, Lacan et la honte – de la honte à l’ontologie, Editions nouvelles du Champ lacanien, Paris, 2019, p. 25
quoting Jacques Lacan, Le Séminaire – Livre V – Les formations de l’inconscient (1957-1958), Le Seuil, Paris, 1998